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Chaque jour dans le monde, les Animaux infligent aux Humains des souffrances inutiles. La SPH (Société Protectrice des Humains) a ouvert son site web pour que cessent enfin ces atrocités, perpétrées dans l'indifférence générale : abattage d'humains, chasse aux humains, humains aux hormones... Les Animaux font subir les pires cruautés à leurs frères humains inférieurs. Il faut que cela cesse ! Rejoignez donc la SPH en devenant membre ! Si vous avez des poils, une queue et que vous mangez du Royal Canin ou du Scheba-pour-dire-je-t-aime, faites un geste : adoptez un humain familier et découvrez la joie d'avoir un petit humain domestique !


Un générateur de citations de Jean-Claude Van Damme plus vrai que nature, en témoigne cet échantillon : "Quand tu fais le calcul, [il soupire] meme si on «frime» comme on appelle ça en France, on est tous capables de donner des informations à chacun et c'est très, très beau d'avoir son propre moi-même ! Mais ca, c'est uniquement lié au spirit." "La voix de son maître", comme dirait l'autre. Enfin, du moment qu'on est awaaare après tout... Le Critter creator est une belle application Flash destinée aux enfants et qui permet, comme son nom l'indique, de fabriquer une petite créature ridicule, en assemblant soi-même les parties qui la constituent : queue, tête, corps, pattes. Les éléments, dessinés dans un style "cartoon", permettent des assemblages certes improbables mais bien fagotés. La Joconde interactive est une animation tirée de l'exposition Images de la Cité des Sciences et de l'Industrie. En cliquant sur des humeurs ou expressions (méprisante, dégoûtée, surprise, agressive, etc), on déforme l'énigmatique sourire de Mona Lisa à l'amble du traité de Charles Le Brun, L'expression des passions. Barcode yourself est une application Flash qui, en fonction d'informations que vous saisissez (poids, taille, âge, sexe, pays) génère une étiquette code barre qui pourrait vous identifier. Pourtant, c'est vrai, nous ne sommes pas des numéros !

L'auteur, Scott Blake, précise que "tous les calculs du générateur sont basés sur des données tirées de la réalité, données qu'il a collectées sur Internet, comme le Produit Intérieur de chaque nation - le Lichtenstein étant 1er, les USA venant en seconde position et la Sierra Leone arrivant en bonne dernière. En réexploitant des données du Centre de surveillance des Maladies, comme l'Indice de Masse Corporelle, il a pu déterminer si une personne est en bonne santé ou pas, à partir de son poids et de sa taille. Enfin, l'Institut de Recherche sur la condition féminine, lui a fait décourvrir le fossé entre les deux sexes ("Gender Gap"), selon lequel "une femme gagne en moyenne 72 cents pour chaque dollar gagné par un homme." Tous les jours, à 15h51 (UTCT+1) précises, cette page affiche, pendant une seule minute, une image, chaque jour différente, mais toujours un portrait. Les visiteurs peuvent participer, en envoyant une image (largeur 260 pixels, hauteur 230 pixels maxi, format jpeg.). Comme le précise David Torontel, à l'origine de cette idée, : "tout cela ne sert à rien, n'apporte rien, est profondément inutile, bref ça vaut le coup de participer." Windows crash présente "la plus belle collection de plantages, crashs et autres bizarreries que nos chers PCs nous offrent". Une cinquantaine de galeries affichent des captures de crashs s'étant authentiquement produit sous Windows, qui est, comme chacun le déplore, un OS passablement rompu à l'art du plantage et de l'écran bleu... Les autres galeries proposent des fakes inventifs et autres montages désopilants de crashs bricolés par les visiteurs du site.

Codé en javascript par Mark Johns and Mark Millmore, ce traducteur en hiéroglyphes vous permettra d'écrire votre prénom en égyptien antique. "Isa" donne :


Le résultat n'est probablement pas exact au vu de la syntaxe des hiéroglyphes, mais ne soyons pas trop regardants ! Foogle est un site personnel, qui n'a d'autre ambition que d'être une "expérimentation" interactive, comme le précise son auteur. Il s'agit d'un service de réponses en ligne : les visiteurs saisissent une question (de préférence originale, du type "Comment fabrique-t-on les shamallows ?") et le webmaster (alias "l'oracle", comme il s'intitule lui-même) y répond quand il a un moment de libre. Il ne répond pas à toutes les questions qui lui sont posées, précise-t-il, mais si votre interrogation l'interpelle, il lui arrive de publier une réponse étoffée et documentée sur son site le jour-même.

Elgoog est, comme son nom l'indique, un Google reverse, autrement dit un miroir de Google, au sens propre du terme. Il se comporte comme son modèle : c'est un vrai moteur de recherche, fonctionnel, qui, suite à une requête, affiche des résultats réels, mais... il les consigne à l'envers, dans une liste écrite de droite à gauche. Ce gadget, inutile donc rigolo, est une création de l'équipe http://www.alltooflat.com, adonnée à la pratique de l'humour à la Monty Python - tout un programme !
Bon, ben, je sors... Permettez que je vous présente deux nouveaux Flickr Toys, après le Magazine Cover, qui permet de créer une couverture de magazine personnalisée et que j'avais chroniqué en août. Ce générateur a depuis été considérablement amélioré : désormais, il est possible de choisir la couleur et la taille des polices utilisées pour les textes et titres.

Calendrier mensuel

Envie d'imprimer un calendrier mensuel à l'effigie de votre charmant bambin ou de vot' grand'tante Rosalie ? Avec le générateur de calendrier mensuel, le rêve devient réalité, et si aisément qu'il serait dommage de se priver de la-tronche-à-tante-Rosalie-sur-votre-bureau ! Saisissez l'URL de la photo que vous voulez utiliser, sélectionnez le mois et l'année, validez, patientez.......... et tadam :



Encadrez vos photos avec style

Mais voici un générateur qui deviendra vite indispensable aux amateurs de photos numériques, désireux de diffuser leurs clichés en les stylant grâce à un cadre original et d'excellente facture. Le Flickr Framer permet d'encadrer une photo dont on saisit l'URL avec l'un de ces cadres :


Les cadres sont de très bonne qualité et le résultat plus que convaincant. J'ai d'ailleurs mis en ligne les résultats de mes essais (encadrement varié d'une même image estivale) dans une nouvelle section intitulée Flickr Frame aménagée dans la chambre obscure, et dont voici un échantillon :


Notez que l'un des cadres permet de simuler un Polaroïd. L'idée avait été originalement mise en oeuvre sur le Polaroïd-O-Nizer, mais le site a disparu depuis. J'ai toutefois récupéré et adapté le script, que vous pouvez utiliser ici, pour générer des Polaroïds légendés et customisés. A l'entrée des élèves en sixième, sont organisées des évaluations à l'échelle nationale. Nos chères têtes blondes, brunes et rousses composent donc, en français et en mathématiques, sur de petits cahiers d'exercices destinés à faire le point sur les connaissances des élèves à leur arrivée au collège. Les résultats sont ensuite saisis dans un logiciel aussi performant que Word, aussi évolué que Notepad et aussi buggé que Windows - j'ai nommé J'ADE - pour être traités en aval par le Ministère de l'Education Nationale, qui a le chic pour les classer en proprettes statistiques, les arranger en grâcieuses courbes, les présenter en de chatoyants et colorés graphiques, en somme, pour alimenter des rapports dont les conclusions resteront lettres mortes dans quelques archives déjà poussiéreuses. Ces évaluations massives sont toujours l'occasion pour les profs de français et de maths, en début d'année, de mesurer combien celle-ci va être looooongue et ardue.

Ce soir, j'ai corrigé les chefs d'oeuvre de mes petits diablotins. Je suis partagée entre la stupeur et l'hilarité. Sur 24 élèves, seuls 5 élèves ont l'équivalent de ce qui serait la moyenne (si elle était calculée, mais surtout gardons-nous en !) La plus haute note approcherait les environs du 11/20. Tous les autres petiots ont une note inférieure à 10, la plupart tournent à des résultats de l'ordre de 06/20.

Dans l'absolu, on pourrait encore se consoler (ou s'aveugler) en estimant que les questions sont peut-être d'un niveau trop élevé. Un coup d'oeil à ces dernières nous ôte hélas tout recours à cette hypothèse ; jugez par vous-même à partir de cet échantillon, je crois, assez représentatif de l'ensemble :

• L'adjectif "impropre" est formé à partir de l'adjectif "propre". A ton tour, forme deux nouveaux adjectifs de la même façon à partir des adjectifs "patient" et "dépendant".
• Dans l'expression "les eaux usées", remplace le mot "usées" par un synonyme.
• Recopie ces mots dans l'ordre dans lequel tu les trouverais dans un dictionnaire : poliment - pâle - rouge - ordre - poids - parler.
• Quand l'histoire commence-t-elle ?

Il y a certes quelques questions d'un ridicule consommé, mais enfin, le niveau est au plancher.

L'une des questions soumet à la sagacité des enfants l'énigme suivante : "Donner me monsieur pardon pourriez renseignement un vous ? Dans cette suite de mots, comment les mots sont-ils classés ?" Voici la réponse, perturbante et profonde assurément, qui revient sous plusieurs plumes : "Les mot son classée dans le désordre alphabitique". Être classé dans le désordre : waaah, quel abîme de perplexité s'ouvre là ! Et pas n'importe quel désordre, hein : le désordre alphabétique ! Mes élèves sont plus brillants qu'il n'y paraît : ils intuitionnent rien moins qu'un avatar du principe de l'entropie. Moi je dis : quel talent ! L'élève H. ne s'est pas présenté à la rentrée. Contacté par la CPE, le papa répond qu'il ne peut pas rentrer en France pour le moment, parce qu'il a "trop peur de se crasher en avion". On nous avait promis de brillants sixièmes. Enfin, tout est relatif, on est dans le 9-3 : disons qu'on nous avait dit que cette année - cuvée exceptionnelle - nos minipouces savaient presque lire et qu'ils ne tarderaient plus à savoir écrire. Or donc néanmoins et pourtant, je constate que je suis l'infortunée prof principale d'une bande de petits fripons, avec un poil baobab dans la main, et qui, la morve au nez (oui, celui-là même que si j'appuie dessus, il en sort du lait) prétendent être califes à la place du calife. Tout se perd, constatai-je déjà avec amertume le jour de la pré-rentrée. L'an dernier, les sixièmes étaient dans leurs petits souliers ce jour-là : pas un qui mouftait. J'en voyais même qui tremblaient ; sans doute certains avaient-ils des crampes d'estomac et les boyaux en vrac ; enfin quoi, c'était le bon vieux temps... Cette année, vautrés sur leur chaise, ils bavardent, négligent leurs devoirs, viennent sans leurs manuels et ne semblent pas le moins du monde intimidés par leur nouvel environnement. A vau-l'eau, que je vous dis !

Aujourd'hui, tandis que je ramassais les punitions distribuées au dernier cours des cinquièmes, Thomas, l'un de ces doux angelots, jette littéralement sur mon bureau un torchon (encore que je ne me sois pas même torché le fondement avec) qu'il a l'audace d'appeler "sa punition" et son carnet de correspondance, en ajoutant, l'oeil goguenard, que "le mot n'est pas signé, j'vous l'dis tout de suite". Ces provocations étant légion en zone-de-prévention-violence, je lui rétorque aussi sec qu'il écope donc légitimement de 2 heures de retenue. Comme la sanction ne fait toutefois sens qu'explicitée lors d'un entretien individuel, j'interpelle mon rebelle à la fin de l'heure, afin de le tancer vertement pour son attitude et, surtout, de tâcher de le convaincre, dans son intérêt, d'adopter profil bas dans mon cours. Emportée dans mon élan, je lui laisse entr'apercevoir de plus sombres perspectives s'il s'obstine dans sa croisade de casseur et ne s'amende pas dès lundi : aussi le menacé-je de convoquer son père dans le bureau du proviseur. Ses yeux s'embuent alors et je ressens la lutte interne à laquelle se livre mon perturbateur de 12 13 ans (il a redoublé) pour surtout, surtout ne pas pleurer devant la prof - parce que, hein, la teu-hon. C'est le moment que je choisis pour évoquer - oh ! coup de grâce - l'éventualité d'une convocation maternelle, en sus. Généralement, les petits ne résistent pas à cette passe, lorsque j'évoque la déception et la peine qu'éprouverait maman, en apprenant que fiston ne se tient pas bien et ne lui fait pas honneur, et blablabla. A ces mots, au contraire, les yeux de mon casseur se sèchent ; ses larmes naissantes se tarissent. Etonnant, me dis-je en moi-même, tandis que j'achève mon laïus - même que j'aurais pissé dans un violon, etc.

A la récréation, curieuse d'en apprendre davantage sur les états de service de mon bonhomme, je m'enquiers auprès de Milie, ma collègue d'histoire, qui le connaît pour l'avoir étrenné dans ses cours l'an dernier. Comme je lui confie la réaction émue du petit, elle me répond : "Bah ça m'étonne pas : son père est mort ; quant à sa mère, elle est sous cachetons."

Il y a des jours où je me sens petite, toute petite petite.