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Ce soir, j'ai corrigé les chefs d'oeuvre de mes petits diablotins. Je suis partagée entre la stupeur et l'hilarité. Sur 24 élèves, seuls 5 élèves ont l'équivalent de ce qui serait la moyenne (si elle était calculée, mais surtout gardons-nous en !) La plus haute note approcherait les environs du 11/20. Tous les autres petiots ont une note inférieure à 10, la plupart tournent à des résultats de l'ordre de 06/20.
Dans l'absolu, on pourrait encore se consoler (ou s'aveugler) en estimant que les questions sont peut-être d'un niveau trop élevé. Un coup d'oeil à ces dernières nous ôte hélas tout recours à cette hypothèse ; jugez par vous-même à partir de cet échantillon, je crois, assez représentatif de l'ensemble :
- L'adjectif "impropre" est formé à partir de l'adjectif "propre". A ton tour, forme deux nouveaux adjectifs de la même façon à partir des adjectifs "patient" et "dépendant".
- Dans l'expression "les eaux usées", remplace le mot "usées" par un synonyme.
- Recopie ces mots dans l'ordre dans lequel tu les trouverais dans un dictionnaire : poliment - pâle - rouge - ordre - poids - parler.
- Quand l'histoire commence-t-elle ?
L'une des questions soumet à la sagacité des enfants l'énigme suivante : "Donner me monsieur pardon pourriez renseignement un vous ? Dans cette suite de mots, comment les mots sont-ils classés ?" Voici la réponse, perturbante et profonde assurément, qui revient sous plusieurs plumes : "Les mot son classée dans le désordre alphabitique". Être classé dans le désordre : waaah, quel abîme de perplexité s'ouvre là ! Et pas n'importe quel désordre, hein : le désordre alphabétique ! Mes élèves sont plus brillants qu'il n'y paraît : ils intuitionnent rien moins qu'un avatar du principe de l'entropie. Moi je dis : quel talent !
