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Ce matin, désireuse de varier un peu l'habillage du site figé depuis plus d'un mois, je choisis, après avoir passé en revue les thèmes graphiques dont je dispose, d'installer la skin Wrap, plébiscitée par les visiteurs lors d'un sondage estival. Mais à peine l'avais-je installée que celle-ci m'apparut ratée. J'observai que lorsque j'avais commencé à écrire la CSS de cette skin, j'avais à l'esprit une charte aérienne, pastelle et dépouillée, quasi monacale dans le concept (sic) et que le résultat était cependant loin de répondre à ces "great expectations" : plus chargée qu'une façade baroque, aussi encombrée que le périph' aux heures de pointe, cette skin se révélait aussi indigeste que la polenta, cette nourriture certes roborative, mais surtout gerbatoire, dont mômain gavait ses rejetons dans leur jeune âge et dont la seule évocation me soulève encore le coeur d'un nauséeux dégoût...

Un peeling abrasif

Aussi me suis-je appliquée à la réviser aujourd'hui - la skin, pas mômain ; je n'embrasse pas non plus toutes les causes perdues - en m'efforçant de l'amener au plus près du minimalisme auquel j'aspire de plus en plus en matière de design et d'esthétique. Le remaniement, sans être miraculeux, est du moins appréciable :

Bienfaits de l'amaigrissement

De fait, je note que l'évolution de Saute-Mouton, en termes de contenus, épouse la même tendance au dépouillement, suit le même mouvement astringent. J'avais déjà procédé à des coupes sombres le jour où Lancelot m'avait fait remarquer, avec sa délicatesse innée, comparable au tact d'un diplomate coréen, que le site était si chargé et si confus qu'y naviguer tenait de la gageure et que son propos, son objet, déjà diffus de nature, se perdait définitivement dans l'embrouillis d'un "débarras universel".

Aujourd'hui, j'ai encore élagué, en éliminant deux menus latéraux, les Missiv[/l]es et le Blogroll. J'ai transféré la première boîte sous forme de simple item dans le menu de navigation et ne restaurerai la seconde qu'après avoir trié mes signets et établi une sélection des sites que je lis régulièrement - j'étais sur le point d'employer, assez malhonnêtement, l'adverbe assidûment, comme si j'étais capable de la moindre continuité dans l'effort...

Pourtant, j'ai passé un temps considérable à nettoyer et customiser le calendrier, l'agenda, l'éphéméride, le livre d'or, les plugins OpenFiches, Quizz et tant d'autres modules natifs ou ajoutés de GuppY ! Or voilà que je les désactive et les expédie dans les limbes du Google cache sans autre forme de procès ! Heureusement, ces heures de "codage" ne furent pas vaines ; elles me servirent de prétexte à un apprentissage du XHTML et du PHP, de sorte que, bien que je n'en conserve pas les fruits, j'en conçois les bienfaits. Je ne puis néanmoins me garder d'un regret : celui de n'avoir pas employé mon temps, au moment où j'en disposais, à publier les billets que je n'ai, hélas, avec la reprise de l'école (ou du bagne), plus le temps de rédiger aujourd'hui.

Dédicace

Ma lecture du moment, c'est La vie devant soi de Romain Gary (i.e. Emile Ajar), un de mes auteurs favoris, découverts sur le tard. Le livre regorge de trouvailles poétiques et de vérités de bon sens, que je devrais collecter pour mémoire, dont celle-ci que je dédie à mon amie Céc', sans explication (à quoi bon "échafauder" sur le courant d'une onde pure ?) : "Monsieur Hamil est un grand homme, mais les circonstances ne lui ont pas permis de le devenir."