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D'ordinaire, en bonne fonctionnaire, je tombe malade pendant les congés. Systématiquement. A vrai dire, c'est assez frustrant, car je ne profite jamais des vacances pour me reposer, de sorte que je reprends le chemin de la banlieue-qui-crâme fatiguée et quelque peu aigrie. En contrepartie, je n'ai aucune absence à mon actif depuis que j'enseigne, sauf pour des raisons indépendantes de ma volonté, comme les grèves de la RATP ou des
Cette fois, je suis tombée malade le lendemain de la rentrée, hier. Naturellement, comme j'avais deux heures de cours avec ma 3ème, je suis allée travailler malgré tout, avec la fièvre, le nez qui coule, l'oeil vitreux et la vaillance au coeur. (On ne peut pas se permettre de manquer deux heures de 3ème - brevet oblige !) Inutile de dire que je n'étais pas au mieux de ma forme et que mes talents oratoires étaient bien rédimés : l'accord du participe passé fut périlleux et le bilan de conjugaison acrobatique et fantaisiste. On n'imagine pas à quel point la maladie peut nous diminuer ; hier, j'en ai cependant pris la mesure. Mes élèves aussi, sans doute. J'ignore si c'est la consternation ou la compassion qui les a poussés à se conduire en parfaits petits biquets, calmes, attentifs, appliqués et pleins de tendre sollicitude à mon égard ("M'dame, vous auriez dû rester chez vous !")
En rentrant à 17h30, je me suis affalée sous la couette. Il faisait encore jour, je ne voulais pas m'endormir trop tôt et ai donc regardé un DVD, les Triplettes de Belleville (génial, au passage).

Puis, tout ce dont je me souviens, c'est de m'être enfoncée dans un sommeil moite, agité, fébrile, entrecoupé de réveils hagards. J'ai fini par émerger tout à fait vers 11 heures ce matin, après un tunnel de... 15 heures de sommeil !
Y a pas à dire, la maladie nous diminue.